jeudi 12 avril 2012

Le pervers

Note de l'auteur:
 Le texte qui va suivre est très particulier et va sûrement vous choquer. Mais surtout, si vous décidez de le lire, LISEZ LE JUSQU'A LA FIN car il n'est pas dénué de sens.
Pour ce texte, il fallait que je me dépasse, que je repousse mes limites habituelles. Fini, la sensualité et l'érotisme. Aller chercher du côté obscure de la perversité, la déviance, la maladie mentale. C'était un travail assez éprouvant. Mais enrichissant dans un sens.
Je le répète, je suis quelqu'un d'équilibré et de sain d'esprit, alors si vous ne lisez pas jusqu'à la fin, vous ne saurez pas ce que je voulais dire avec ce texte. Âmes sensibles et -18 ans s'abstenir.



Lorsque je t’ai aperçue, me donnant si innocemment le dos,  j’ai tout de suite su que ça serait toi. Jambes finement galbées dans un collant résille à motifs. De petites fesses rebondies moulées dans un très court short en jean coupé. Un large T-shirt gris imprimé "BITCH", repose mollement sur ton corps, épousant l'arrondi de tes seins, glissant de ton épaule, découvrant largement ta nuque bronzée, marquant la cambrure de tes reins. De longs cheveux châtains clairs aux mèches blondes qui ruissellent dans ton dos. Une silhouette élancée, pleine de vie. Une étudiante sûrement. Pourtant, un charme adolescent.
Malheureusement,  je ne peux plus m’attarder dans l’étude de ton corps, la masse compacte des salariés pressés derrière moi exige, par poussées intermittentes, que je m’avance enfin dans la rame. Les passagers ont fini de descendre, l’instant est crucial. En quelques foulées, parvenir à me placer près de toi et laisser la foule faire le reste du travail. Au fur et à mesure que le wagon se remplit nos corps se rapprochent, s’effleurent, puis se touchent totalement. Tu dodeline de la tête en secouant tes cheveux, l’air de rien, de la musique dans les oreilles. Le signal de fermeture des portes retentit, mais des gens continuent de monter au mépris d’élémentaires soucis de civilité. Je les en remercie, car à présent mon corps est totalement blotti contre le tien. Ma pauvre enfant, te voilà tout à fait coincée contre la barre, emprisonnée par une muraille d’épaules et de mallettes.
Et derrière toi, il y a moi, emboité dans une position inextricable. En équilibre précaire, les bras soudés les long du corps par la pression des autres usagers, incapable de faire le moindre mouvement pour me dégager. La foule nous comprime l’un contre l’autre. Mon entrejambe collé à ton short, mon buste tout serré contre ton dos. La plupart des gens seraient terriblement gênés dans une telle position, mais moi, je ne boude pas mon plaisir. Les portes se ferment enfin et le train se met en branle, ballotant nos corps l’un contre l’autre. Tu es plus petite que moi, ainsi j’ai le nez au sommet de ton crâne que je peux humer à loisir. Tes cheveux sentent bon. Une senteur exotique et sucrée. Dans tes fines oreilles au duvet doré, des écouteurs diffusent une musique que je ne reconnais pas. Quelque chose de rythmé en tout cas. Tu te balances, ondules, imperceptiblement au rythme de la musique, pressant de tes fesses mon sexe qui durcit.
Tu sais ce que tu fais, provocante. Peu à peu tu me rends fou.  Ton parfum m’intoxique, parasite mon cerveau. Ces légers frottements de nos tissus, je les ressens à présent dans tout mon corps. Chaque fibre résonne en moi.  Peu à peu je me laisse envahir par la montée du désir. Une intense chaleur diffuse depuis mon bas ventre à travers tout mon corps. La chaleur de ses cuisses, de son con qui m’attend. Mon sexe, s’est fait pierre, palpitant et sensible, prêt à exploser. Des bouffées de chaleur m’envahissent par vagues successives et tu continues de danser. Insolente petite pute. Tu fais semblant que je n’existe pas, mais tu as mis le feu aux poudres. Je ne cherche pas à juguler les émotions contradictoires qui m’assaillent, je me laisse envahir tout à fait. Délicieuse perte de contrôle programmée. Le corps qui palpite au rythme du sang pulsant dans ma verge. Les poumons saturés de sensations qui affluent. La peau à vif. Ma raison se dilue un peu plus à chacun de tes mouvements de bassin. Et le parfum de tes cheveux qui me rend fou. Il monte à mon cerveau détruire mes neurones, dissoudre ma volonté.
Ce moment où mon corps semble développer sa propre conscience, je presse un peu plus mon aine contre tes fesses. Tu fais mine de soudain réaliser ma présence. Tu te retournes, feignant un air indigné en sentant mon vit qui palpite entre tes fesses rebondies. Le rouge t’es venu aux joues. C’est mon sexe qui te met dans de tels états jeune fille ? Tu n’as pas à faire semblant devant ces gens, avec cet air outré. Ton regard noir, ta petite bouche boudeuse. J’imagine ces lèvres minuscules qui s’ouvrent en grand pour engloutir ce tison ardent qui brûle mes cuisses à présent. J’ai soudain envie de lécher ce visage mutin. De t’agripper violemment par les joues et parcourir tes paupières, ton front, ton menton avec ma langue. Te salir car tu es tellement belle. Petite garce, tu fais bien semblant d’être dérangée alors que tu m’excites depuis tout à l’heure avec ce corps effronté. Ce que j’aimerais libérer de leur prison ces seins ronds qui donnent un si joli relief à ton T-shirt. Mon corps frémit tout entier à l’idée qu’il serait si facile de déchirer ce bout de tissu inutile. Déchiqueter ces fripes pour admirer la splendeur de cette peau ferme et délicatement ambrée, la façon dont se tiennent tes seins. T’arracher ce short, déchirer tes sous-vêtements, tes collants. Caresser cette toison bien entretenue en petit triangle, car tu es ce genre de jeune fille perverse qui jouent les innocentes mais qui s’épilent le sexe pour se faire prendre par le premier venu. J’enfilerai deux doigts dans ton con déjà trempé, car tu mouilles, oui je le vois bien malgré tes faux airs outrés. Je me délecterai de cette expression lubrique qui passera sur ton visage d’ange quand mes doigts s’enfonceront profondément. Très vite, je n’y tiendrais plus, enlevant mon pantalon d’un geste, je planterai mon vit brûlant en toi. A voir ton corps si menu, tu dois avoir une chatte bien serrée. Quelle bonheur ça serait de le sentir s’enrouler autour de moi, me presser la moelle, me téter jusqu’à la dernière goutte. Mon cœur s’emballe. Rien que d’y penser, j’ai du mal à respirer, je deviens fiévreux.
Je dois faire peur à voir car tu prends un air dégouté. Tu as réveillé la bête tapie au fond de moi, tu ne peux t’en prendre qu’à toi-même. Tu ne peux même pas fuir, le destin nous a réunis et la foule nous tient prisonniers l’un de l’autre. Avec de minuscules pas, tu tentes de passer de l’autre côté de la barre, mettre un obstacle entre nous. Mais l’entreprise n’est pas aisée. Des employés de bureau, tailleurs et costumes, casques sur les oreilles, livres à la main, t’empêchent de progresser du moindre centimètre. Tu te tortilles néanmoins frénétiquement dans l’espoir de m’échapper, mais ces mouvements nerveux de fesses et de bassin frottent énergiquement mon entrejambe d’une délicieuse façon. Je me presse encore un peu plus contre toi. Mon cerveau est vide, mon esprit est blanc, ma poitrine me fait mal. Tu te démènes à présent pour tenter de mettre de la distance entre nous. Ton corps mince qui se trémousse. Je perds la raison. Je ne suis plus qu’un pénis turgescent et des couilles vibrantes, prêtes à exploser.
Je t’imagine nue à nouveau. Je suis derrière toi. Je m’enfonce dans ton petit cul serré. Tu t’agites nerveusement en poussant de petits gémissements de truie en chaleur. Ta crinière qui ondule, ta peau bronzée. Tes fesses fermes qui rebondissent au rythme de mes reins. Je viens d’atteindre le point de non-retour. Je vais jouir je le sens. Ici, dans cette voiture de RER. Debout, au milieu de ces inconnus. Je ne vois plus rien. Comme un poisson, ma bouche s’ouvre et se ferme à la recherche d’un oxygène disparu. Chaque muscle de mon corps se tend à l’extrême. Mes mains agrippent tes deux poignets que j’attire à moi avec force. Collée contre moi, tu te débats en hurlant. Je n’entends plus. Je ne vois plus. Mais dans ma tête j’ai ton visage. Ta petite bouche aux lèvres d’un rouge tapageur entrouverte dans l’attente de ma semence. Ton regard espiègle qui m’invite à jouir sans retenue. Ce visage de petite catin lubrique.
Ah…J’y suis. Vite ! A la hâte je baisse ma braguette et place mon sexe dans tes mains. Je jouis. Un long et puissant râle s’envole de ma gorge tandis que j’envoie la purée. Dans mon rêve, je t’éclabousse et recouvre ton beau visage de giclées blanches que tu lapes goulument et recueilles du bout du doigt. Dans le RER, je sens tes doigts qui tentent de m’échapper, mais l’extase me donne une puissance insoupçonnée. De longs jets brûlants viennent souiller tes petites paumes et tes vêtements sexys. Ca ne veut pas s’arrêter. J’agite frénétiquement tes mains poisseuses sur mon vit. Je jouis sans fin et mes poumons vibrent de ce cri qui me vide.
En entendant tes cris de panique et mon hurlement bestial, les gens se sont écartés et tu réussis à te dégager. La foule me regarde partagé entre le dégout et la haine. Je les vois comme à travers la brume, spectres d’une autre réalité. Je suis un monstre. Le sexe à l’air, je continue de jouir, le corps secoué de spasmes. Et puis le premier coup s’abat sur moi, me ramenant à la réalité. Au visage, de plein fouet. Je recule en titubant sous l’impact et les gens s’écarte sur mon passage. Je suis une ordure dégoutante, personne ne saurait vouloir me toucher. Ca ne s’arrête pas tout de suite pourtant. Encore tétanisé de plaisir, je reprends enfin mon souffle et la douleur me cueille stoppant net tous résidus de plaisir. La brume disparaît soudain. Ils sont là, tous à me regarder. Les poings serrés, les mâchoires crispées. Derrière eux tu pleures. Calmement, mais d’un geste rapide, je remets mon sexe en place et referme ma braguette. Au moins ça qu’ils n’auront pas. Ils vont me tabasser je le sais, pour se défouler un peu sur le pervers. Et puis ils appelleront la police. Je peux endurer leurs coups. Je peux endurer l'emprisonnement. Ça ne me dérange pas. La prison est un endroit confortable, et je n’y serai sûrement pas très longtemps de toute façon. Je suis un homme patient. Après quelques temps, je sortirai de nouveau. J'arpenterai les rames de RER bondés, à la recherche d’une nouvelle fille docile comme toi.

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Tu écris magnifiquement bien.

Tavrox a dit…

Le style est vraiment très bon, ensuite, je n'ai pas tout compris. Soit je suis encore un jeune imbécile, soit j'ai compris des trucs de travers.
Le RER n'est-il qu'une image pour l'entrée dans le derrière ou bien ils sont aussi réellement dans un coin de station de métro ?
Est-ce que le choc de la fille au milieu du texte se prolonge jusqu'à la fin, et est-ce que le texte est une scène de sexe qui dérive au viol ? C'est à la fois pas assez clair et trop clair, y'a peut être trop d'images qui se bousculent pour comprendre réellement tout le truc. Si c'est le cas du viol, l'idée est réellement bien, mais il manque un poil d'indices dans ce sens. Les indices sur le contexte sont un peu trop lights à mon goût.

RiyeT a dit…

Le passage qui est un peu moins compréhensible tient au fait que j'ai voulu faire alterner le fantasme qu'il s'imagine en atteignant l'orgasme et la situation réelle de leurs 2 corps dans le RER.

Anonyme a dit…

Le bad, t'es trop fort man

Lady J a dit…

Jadore.....mais inutile de mettre les lecteurs en garde avant le texte.........assumes tout simplement 😉